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Eseuri: Claude Karnoouh. Ou en est le village roumain en 2008
Scris la Monday, May 26 @ 10:55:06 CEST de catre asymetria |
Penser aujourd’hui le monde rural roumain exige d’en finir tant avec l’« Éloge du village roumain » de Blaga et toutes ses dérives protochronistes qu’avec les descriptions, fussent-elles en leur temps exemplaires et remarquables de précisions et de lucidité, offertes par les monographies de village des membres de l’école de Gusti.
Claude Karnoouh
Où en est le village roumain en 2008
Penser aujourd’hui le monde rural roumain exige d’en finir tant avec l’« Éloge du village roumain » de Blaga et toutes ses dérives protochronistes qu’avec les descriptions, fussent-elles en leur temps exemplaires et remarquables de précisions et de lucidité, offertes par les monographies de village des membres de l’école de Gusti. Pour le premier la beauté de la langue de son texte (bien que sa poésie soit bien plus grandiose) ne peut masquer l’aveuglement d’un protochronisme incapable de faire face à la pénétration de la modernité dans les sociétés rurales roumaines ; quant aux seconds, ce qu’ils décrivirent avec intelligence ne correspond, présentement, qu’à quelques bribes d’éléments sociaux, économiques et rituels archaïques, que l’on ne peut retrouver que dans la mémoire des plus anciens. Ces éléments mnémoniques ne représentent plus que les traces d’un ancien état social en voie de putréfaction avancée. Pourquoi l’enthousiasme des responsables politiques de la recherche, de l’enseignement et de la pratique sociale des années 1920 et 1930, n’est plus là quand la Roumanie rurale est au seuil d’une grande mutation qui produit une crise sociale et spirituelle sans précédent, peut-être moins spectaculaire mais plus violente que celle engendrée par les mesures draconiennes de collectivisation prises par les communistes. Après 1989, tous les acteurs sociaux se prétendant intellectuels, quelles que soient leur préparation et leur spécialité, se découvrirent subitement le talent de commentateur politique, de spécialiste des relations internationales, celui de politologues avertis, etc. Chacun se mit à scruter du point de vue d’élites privilégiées un pays dont la population paysanne représentait en 1989 plus ou moins 40 % de la population active ou semi-active. Cet abandon n’est pas seulement le fait des Roumains, mais aussi des chercheurs étrangers. Pendant les années de « gloire » du national-communisme ceausiste, sociologues et anthropologues étasuniens, belges, anglais et français quadrillaient le pays comme on délimite un champ de bataille. Il n’était pas un recoin de campagnes roumaines qui n’avait pas reçu la visite de l’un ou de plusieurs d’entre eux. Aujourd’hui on est donc en présence de l’abandon de l’objet rural dont on peut penser qu’il est dû au manque d’intérêt qu’il suscite chez les universitaires, au manque d’enjeux professionnel, au déficit de gloire éphémère qu’il rapporte, au fait que l’essentiel des crédits de recherche affectés par les instances nationales, les ONG ou l’UE pour les Européens ne visent que des « friandises intellectuelles », des sujets sans conséquences ni dangers interprétatifs, des sujets qui ne fâchent personne, et, surtout, qui ne doivent pas jeter le trouble dans la bonne conscience des nombreuses bureaucraties endormies sur les assurances des énoncés d’une langue de bois droit-de-l’hommiste auprès de laquelle le discours stalinien apparaît présentement comme habité d’une subtilité poétique insoupçonnée.
Penser le réel, comme nous y engageait déjà Thucydide (souvent oublié, malgré les louanges de circonstances adressées à la Grèce antique), c’est toujours faire face à ce qui se produit dans son présent (quand il s’agit du passé il s’agit de reconstruire le réel comme récit), tel qu’il se produit dans la perception de l’observateur et non imaginer ce que, pour le meilleur ou pour le pire, nous eussions souhaité qu’il se produisît. Dès lors, il convient de repousser le whisful thinking passé (le Paradis perdu de la tradition !) ou futur (demain se sera la Parousie d’un monde sans la domination de la nécessité, demain tout sera gratuit). Faire face à la réalité humaine c’est, hormis parfois dans l’espace de l’art, faire face au vulgaire, à l’abjection, à l’anomie, au vide spirituel d’une majorité parmi les vivants.
Or ce qui advient aujourd’hui dans les campagnes roumaines, ou à tout le moins parmi celles de Transylvanie que je connais mieux, signe, sans retour possible, une fin, celle de la paysannerie en tant que forme d’une civilisation qui prit forme à la fin du néolithique, avec la sédentarisation des hommes, la domestication des animaux et des plantes. Cependant cet état terminal de la civilisation paysanne européenne (déjà accompli en Europe occidentale) ne nous permet pas encore d’accepter ceux qui, dans notre présent immédiat, pour plaire aux bailleurs de fonds de l’UE, éliminent sa présence d’un revers de main. J’ai lu ainsi sous la plume de certains « spécialistes » de la Roumanie rurale qu’il n’y aurait présentement plus de paysans traditionnels en Roumanie. Balivernes que tout cela. Dans leur précipitation à servir leur maître, ces laborieux plumitifs, plus prompts au plagiat qu’à l’effort d’une recherche personnelle, ont mis, comme à leur habitude, la charrue avant les bœufs. La réalité est toujours ruse, masque, tromperie et dissimulation, c’est pourquoi elle est toujours plus complexe que sa réduction conceptuelle, et ce d’autant plus que la transition engendre ce que les anthropologues nomment communément des syncrétismes. Il s’agit de systèmes sociaux hybrides, composés comme des patchworks, faits de bribes de passé archaïque et de bribes de présent moderne, voir d’hypermoderne ; en synergie, ces systèmes sociaux manifestent une extrêmement fragilité, des cohérences sociales, conceptuelles et spirituelles boiteuses et, last but not least, des contradictions quasi insolubles qui, à long terme, peuvent engendrer des résolutions radicales qui seront malheureusement redoutables pour le bonheur des hommes.
Aujourd’hui donc, le problème du village roumain et de la campagne roumaine se présente dans une complexité parfois inextricable parce que la reprivatisation des sols dans les régions de plateau, de collines et de montagnes, sur fond d’une grossière démagogie électoraliste, s’est réalisée au début des années 1990 en dehors de toute rationalité technique, sociale, économique et financière à la hauteur des défis auxquels le pays était confronté. De fait, dans de nombreuses régions du pays de l’ex-Europe de l’Est les politiciens (et leurs chiens de garde intellectuels) ont favorisé la reconstitution d’une société agraire faite de micro-exploitations, accentuant parfois plus encore la fragmentation foncière d’avant 1947, comme si les quarante ans de régime communiste n’avaient pas transformé tant le paysage agraire que les mentalités, et parfois de manière radicale…
Aussi, confronté très rapidement à l’intégration européenne qui soulève dans le monde rural des problèmes bien plus complexes que dans le monde industriel déjà unifié par des logiques programmatiques de production identiques partout dans le monde, la campagne roumaine est-elle présentement confrontée à quatre types de crises qui s’entrecroisent et autoalimentent en permanence de croissantes contradictions.
Si l’on se place du point de vue des petits exploitants qui dans certaines régions de Transylvanie ressemblent à ceux qui travaillaient sous les communistes en part time farming sur leurs lopins privés, il faut convenir que leur situation s’est détériorée en raison d’une monétarisation générale de toutes les relations socio-économiques. Et comme de surcroît l’inflation permanente (autre facteur économique très faible dans la vie économique communiste) touche tous les domaines, tandis que les coûts de production croissent sans limite prévisible, la vie quotidienne augmente semblablement, intensifiant par là-même les flux monétaires dans la société paysanne : engrais, semences, vétérinaire, médicaments pour les animaux, études des enfants, habillement, médecins, médicaments non remboursés pour les hommes, et divers impôts, etc., suivent une courbe ascendante. Enfin, le système bancaire commandé de manière générale par les directives ordonnées par Bruxelles, le FMI et la Banque mondiale ne vise, en aucune manière, à privilégier des formes de prêts à très faibles intérêts à la paysannerie comme cela se fit en France, en Italie ou en République fédérale allemande pendant les années qui suivirent la Seconde Guerre mondiale… Non plus qu’aucun gouvernement ait reconnu depuis décembre 1989 le glissement inexorable du pays vers une économie de marché de type tiers-monde, si bien que les idées de microprêts n’ont jamais été promues par aucun des gouvernements qui s’y sont succédé quelle qu’ait été leur couleur politique, tout en se demandant si l’on peut parler en Roumanie de véritable couleur politique tant la « valse » des appartenances politiques semble faire partie des coutumes des élites.
Or ce ne sont pas les prix du marché agricole qui peuvent apporter ces liquidités nécessaires à la vie des gens des campagnes. Que ce soient les animaux de boucherie, les volailles, le lait, les produits laitiers, le miel ou la laine, les prix à la production se sont effondrés, tant et si bien que l’on assiste à une baisse parfois drastique de l’élevage et donc de la production laitière, à l’abandon des prés naturels et à la mise en jachère sine die des prairies artificielles en quelques années envahis de ronces et de fougères. On constate donc une réduction de l’élevage artisanal de haute qualité (que le régime communiste utilisait pour l’exportation) et des cultures en général dans les petites exploitations, dès lors qu’il est souvent moins onéreux d’acheter des produits tout préparés que de les produire soi-même.
Enfin, et ce n’est pas un moindre problème, il suffit de lire la presse et quelques rapports produits par la bureaucratie bruxelloise pour apprendre que bien des fonds de l’UE qui en théorie devaient être consacrés à des aides structurales spécifiquement rurales sont, de longue date et en grande partie, détournés de leurs finalités initiales… Voilà un tableau qui n’est guère plus réjouissant.
2) Un second élément relevé lors d’observations dirigées par le simple bon sens, montre que nous sommes en présence d’un commerce de gros qui intensifie la destruction de la civilisation paysanne parce qu’il tient aux stratégies des chaînes d’hyper et de supermarchés appartenant à des sociétés multinationales. En dépit de plaidoyers sur les bienfaits de la concurrence libérale, ces entreprises de distributions ont recours à des accords implicites de non-concurrrence, ce qui leur permet de maintenir une position de force face aux petits ou moins petits producteurs dès lors qu’aucune loi socio-économique ne vient tempérer leur appétit de profits. Elles imposent les prix d’achat inférieurs au prix de production des produits agricoles qui doivent être fabriqués selon un strict cahier des charges, sans que, selon une habitude séculaire, les paysans ne comptent dans le prix de vente le temps passé à la fabrication du produit fini. Ces entreprises relèvent donc d’une situation de monopole qui leur permet de dicter leurs conditions aux producteurs, lesquels (sans véritables syndicats capables de défendre leurs intérêts) dès lors qu’ils ne cèdent pas sont purement et simplement brisés, et ce d’autant plus qu’ayant investi dans l’outillage et la sélection des plantes et du bétail pour satisfaire aux exigences « de qualité » des produits, ils sont tombés dans la totale dépendance des banques auprès desquelles ils ont emprunté. Ainsi, cette dynamique promue par la politique économique des hypermarchés constitue un facteur important qui, favorisant la concentration de la production et de la spécialisation, entraîne, à très court terme, la fin programmée de la civilisation rurale roumaine.
L’éternité du village roumain s’est révélée incapable de résister à l’offensive du capitalisme de troisième type, celui de l’hyperconsommation, celui du crédit généralisé, de la civilisation des gadgets et des fringues, des spectacles des télévisions par satellite… Preuve s’il en fallait encore qu’il ne fût pas comme l’affirmait Lucian Blaga une incarnation de l’ontologie d’une éternelle roumanité anhistorique, atemporelle, mais une formation sociale historique qui, aujourd’hui, a achevé son temps. C’est cela la lucidité phénoménologique, celle qui permet de ressaisir l’essence de l’humain dans une conscience de la finitude qui lui est propre.
Plus encore, concentration et spécialisation sont renforcées par les règles européennes en ce qu’elles furent élaborées pour des pays aux histoires socio-économiques très différentes ; des pays où, la révolution industrielle des campagnes une fois quasi achevée, la population active agraire n’y dépassait pas 5 à 7 % dans les années 1980. La Roumanie de décembre 1989, avec presque 40 % de paysans, renvoyait à une autre période de l’histoire agraire de l’Europe.
La conséquence de cette fin de la civilisation rurale engendre donc une libération de masses de paysans, et la mise à disposition de l’industrie d’un énorme potentiel de travailleurs non qualifiés (la politique économique communiste avait très partiellement réalisé ce projet moderne par excellence). Or, les industries locales (y compris les industries occidentales délocalisées) ne peuvent en général absorber ce surcroît de main-d’œuvre, et lorsqu’elle le peut les salaires qu’elles accordent sont si bas que les paysans ainsi libérés du travail agraire préfèrent immédiatement partir louer leur force de travail à l’étranger, accélérant plus encore la fin de la tradition rurale (sans parler des problèmes psychosociaux soulevés par les masses d'enfants demeurés aux villages sous la tutelle de leurs grands-parents). Dès lors que des générations d’hommes et de femmes en pleine force de l’âge sont absentes de manière endémique des villages, la reproduction des fondements spirituels, conceptuels et matériels de la tradition, des éléments rituels et sociaux perpétuant la tradition, disparaît et celle-ci se meurt faute d’esprits pour en perpétuer tant l’essence spirituelle et que la substance empirique. Quand l’esprit s’absente du lieu, la société qui l’habite en tant qu’être-là-dans-le-monde, est simultanément congédiée…
3) Ces paysans expatriés comme travailleurs vivent misérablement à l’étranger, mais, en revanche, envoient et rapportent au village des sommes de devises assez considérables qu’ils n’investissent jamais (sauf rarissimes exceptions) dans des projets productifs ruraux. L’argent accumulé est investi dans des constructions somptuaires ; présentement des villas de deux, trois étages et parfois plus, avec piscine et même ascenseur intérieur, des clôtures de verre et d’acier inoxydable occupent de plus en plus d’espace villageois : un combat ostentatoire bat son plein et chacun en fait à sa tête pour démontrer qu’il est plus riche que le voisin, et puisqu’aucune loi d’urbanisation rurale ne vient les contraindre à respecter un style (comme cela fait en Europe occidentale dans diverses régions protégées), leurs investissements transforment du tout au tout l’architecture des villages (on peut faire des maisons de bois à l’intérieur extrêmement moderne, les États-Unis, la Norvège et la Suède en sont de bons exemples), et ceux-ci finissent par perdre très rapidement les traits qui en faisaient des villages roumains caractéristiques de telle ou telle région. Tant et si bien que, de plus en plus, les villages de Transylvanie ressemblent à d’affreux petits Dysneyland… Le kitch de la laideur la plus abominablement obscène y règne en maître, sans atteindre jamais le génial délire post-retro-post hypermoderne des châteaux tsiganes, rappelant les châteaux du Rajasthan.
De plus tous, sauf les aveugles, tous devraient constater combien, au fil des jours, les campagnes roumaines se transforment en de véritables dépôts d’ordures. Partout, dans les champs, les prés, les pâtures, les forêts, sacs et bouteilles en plastique, bouteilles de bière cassées, boîte, capsules et déchets de métallique, gravas divers envahissent herbe, buissons et hautes futaies. Quant aux lacs, aux étangs et aux rivières ils se sont transformés en de vastes égouts à ciel ouvert.
Aussi peut-on se demander combien de temps le tourisme rural (hormis dans les zones allemandes du sud de la Transylvanie) sera-t-il attractif si l’originalité des diverses zones rurales roumaines cesse et si les campagnes finissent par ressembler à n’importe quelle banlieue du tiers-monde… Certes, il restera toujours les musées du village placés ici et là dans le pays. Mais, vous conviendrez avec moi qu’ils leur manqueront toujours deux choses essentielles : les milles bruits des hommes et des animaux au labeur et l’ineffable odeur du fumier…
4) Enfin, je voudrais souligner combien ce syncrétisme anomique qui domine la vie villageoise actuelle est dû pour une large part à la précipitation à la fois ignorante et servile avec laquelle les politiciens roumains ont accepté les lois rurales européennes. Cette législation imposée sans retenue ni véritable attention aux faits locaux, sauf à proclamer un bavardage de complaisance, ne favorise pas, bien au contraire, l’éducation civique des populations, l’apprentissage d’une authentique démocratie locale et nationale responsables. Dans un monde rural paradoxalement demeuré partiellement archaïque pendant l’époque communiste – car, en dépit d’une rapide industrialisation, mais en raison de la faiblesse du rôle du marché et d’une corruption traditionnelle, la monétarisation des rapports administratifs et humains y était demeurée moins dominante que les relations d’échanges de services et de troc –, les règles de gestion des exploitations agricoles imposées par l’UE sont aujourd’hui, et pour longtemps encore, impraticables, à moins de faire comme les staliniens, de l’imposer à l’aide d’une violence extrême.
Qui assommera son cochon, son veau ou son mouton avant de l’égorger ? Qui conduira l’animal dans un abattoir souvent situé à plus de 50 km de son village quand il n’en a pas les moyens ? Qui ne fera pas de l’eau-de-vie à sa guise et la vendra au noir ? Qui d’une manière ou d’une autre n’utilisera pas sa cuisine comme estaminet dominical ? Qui ne fera pas au noir obiele, pieptari, gubari, cerge, opinci, harnais, charrues, herses, rouleau et charrettes à chevaux ? Qui ne fera pas le garagiste de tracteur et le maréchal-ferrant clandestins ? Etc… En ayant choisi la vitesse pour complaire à l’UE et s’y étant soumis, de fait, pour des raisons bien plus politiques qu’économiques, les politiciens et les prétendues élites roumains ont, dans les faits, contraint les paysans (mais aussi nombre d’habitants des bourgs et des petites villes) à se tenir hors-la-loi pour simplement survivre. Le pouvoir politique n’a donc pas créé les conditions d’une pratique quotidienne permettant au peuple des campagnes de commencer à vivre selon les règles et les modes d’une citoyenneté responsable… Or ceux qui ont un peu lu et vécu sans idées idéologiquement préconçues savent que ce ne sont ni les séminaires, ni les cours d’université, encore moins les colloques insipides multipliés à l’infini qui forgent la citoyenneté, mais l’exercice quotidien d’une praxis où le citoyen s’appropriant sa propre pratique dans le respect des lois, peut en contester le bien-fondé pour y déterminer son avenir. Cela n’a d’autre mot que la conscience de la citoyenneté, c’est-à-dire celle de ses droits, mais aussi et simultanément de ses devoirs…
Claude Karnoouh
Ancien chercheur au CNRS
Ancien prof invité à l’Université Babes-Bolyai Cluj, Prof invité à l’Université Saint Joseph de Beyrouth (Liban).
* Il s’agit de la célèbre phrase qui ouvre cet éloge, « Elogiul satului românesc », prononcé comme discours de réception à l’Académie roumaine en 1936 : « Veºnicia s-a nãscut la sat ».
* Protochroniste, ce nom et cet adjectif définissent le mode de pensée d’essayistes, de publicistes, de romanciers, d’historiens, d’ethnologues, de sociologues, voire de philosophes et de sociologues qui suggèrent que la nature archaïque du village roumain d’antan, aujourd’hui devenu une relique archéologique ou muséale, demeure, par-devers les mutations inédites de l’histoire de la modernité, le fond inentamé d’une Roumanie immuable et immobile dans l’éternité de son essence atemporelle.
École sociologique d’enquête multidisciplinaire et d’action sociosanitaire mis en place après la Première Guerre mondiale par le professeur Dimitri Gusti, devenu ministre de l’Éducation nationale.
* Il faut rendre hommage aux travaux de l’équipe de géographes français dirigées par Josette Rey de l’ENS de Lyon qui a fait une sorte de bilan générale de la décollectivisation et de la reprivatisation, ainsi qu’à Katherine Verdery et Gail Kligman pour leurs recherches sur les terrains qu’elles avaient étudiés dans les années 1970 et 1980.
* Sans y recommencer des recherches systématiques, j’ai souvent écrit de petits essais sur la Roumanie rurale postcommuniste en fonction d’observations que j’y fais tout au long des douze années où je fus professeur invité à la chaire de philosophie de l’Université Babeº-Bolyai de Cluj.
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